Réflexions, pensées et impressions, saisies au fil des jours
L’esprit chemine par les mots. Toute contradiction est assumée.
Impression #9
Parmi tout ce que l’on peut lire, que retient-on au-delà de quelques heures, de quelques jours ? Sans même parler du style, qu’emporte-t-on avec soi des idées, du récit, sinon quelques impressions diffuses ? Notre attention n’est jamais que de passage…
À l’exception peut-être de l’écriture, qui consiste donc à produire des phrases plus éphémères que la brume, la lecture est ainsi l’une des activités les plus inefficaces qui soient. C’est aussi l’une des plus agréables… La contradiction n’est qu’apparente : lire revient à s’abandonner enfin à l’instant présent, à se laisser captiver par les papillons qui s’envolent d’entre les pages, sans que rien d’autre ne compte.
Pensée du jour #12
Aussi vrai que « gouverner, c’est prévoir », la science-fiction est un genre politique par excellence.
Impression #4
Chaque mot est une étoile, chaque phrase une constellation. Tous les livres sont dans le ciel – à moins que le ciel ne soit dans les livres.
Littérature et politiquement correct
Je rejette absolument la tendance qui voudrait imposer à la littérature les injonctions du politiquement correct, la soumettre à l’examen des sensitivity readers, ou la transformer en safe space, comme je rejette l’idée que l’on ne puisse écrire, même dans le registre de la fiction, que sur des expériences que l’on a vécues soi-même, ou sur des personnages qui nous ressemblent.